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![]() Le BOURG de
Saint-Saëns
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![]() Vernissage ( Claude à gauche) |
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![]() sur Youtube à paraître courant printemps 2018 Claude Fournier présentant en 2014 quelques pages de l'exposition *** |
![]() Expo au "Garage" |
Publié le 21/11/2014
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Paris Normandie 21novembreDes photos, des anecdotes, des cartes postales et des témoignages à la portée de tous... Déjà 250 visiteurs et de nombreux écoliers ont découvert, depuis son ouverture fin octobre, l’exposition La Grande guerre, comme nous l’avons vécue à Saint-Saëns, au Garage. Les documents compilés par Claude Fournier, l’historien local, seront encore visibles jusqu’à la fin du mois, le samedi et le dimanche. « Les visiteurs sont curieux et veulent en savoir plus, surtout en cette période de commémorations », souligne Claude Fournier qui a travaillé de longs mois pour reconstituer cette période de l’histoire de France et de la commune, avec des documents et objets qui lui sont propres, ou ceux apportés par des particuliers sensibilisés par l’appel lancé en début d’année. Le résultat est de grande qualité et à la portée de tous. L’auteur de L’Histoire de Saint-Saëns en cinq tomes dévoile le journal de guerre du général Hély d’Oissel, un Saint-Saënnais : « D’octobre 1914 à août 1916, dans les Flandres, en qualité de commandant en chef français sur le front belge, il dut s’opposer à la course à la mer de l’ennemi », souligne Claude Fournier. UN CAMP DE PRISONNIERS Les photos d’Ernest Morriset, un autre habitant de la cité, témoignent, quant à elles, de la vie quotidienne avant et durant la guerre : « Il appartenait à une vieille famille de tanneurs, il disposait d’un appareil photo avec des plaques sensibles en verre et il savait les développer lui-même... » Il a ainsi photographié ses camarades à l’exercice, au combat, au repos ou en seconde ligne. Le cantonnier de la commune, Ernest Denieport, mobilisé également, donnait régulièrement de ses nouvelles avec des cartes postales envoyées à ses enfants et à son épouse. Il en a écrit plusieurs centaines en quatre ans : « Les mots sont simples, mais par sa vérité le message fait partager l’émotion qu’ont ressentie les destinataires... » Les visiteurs découvriront des faits oubliés de tous. Que reste-t-il du camp de prisonniers allemands en forêt d’Eawy ? Rien... Les geôliers étaient anglais. L’état civil de la commune des Ventes-Saint-Rémy consigne ainsi le décès de deux soldats allemands en 1918 ; les circonstances de leur mort restent inconnues. Les prisonniers menaient des travaux de bûcheronnage, les coupes ainsi réalisées ont été facturées à l’armée anglaise par l’administration française et leur règlement se poursuivra jusque dans les années vingt... Saint-Saëns, la riche cité des tanneurs, sort ruinée de la Grande Guerre. Avec le conflit, les tanneries ont cessé leurs activités, faute de main-d’œuvre, elles n’ont jamais rouvert leurs portes... Les maîtres tanneurs, fortunés, ont investi ailleurs et quitté la ville... F.W. |